Strictement dans nos têtes

Publié: 15 juin 2016 dans Sons et silences

Patron du label Life & Death, DJ Tennis, ancien semi pro de la catégorie éponyme sait rester… « aérien ». On adore : Space in your Mind

Avoir la vingtaine aujourd’hui. Vivre avec l’Amour aujourd’hui.

Nous essayons de commander notre âme sœur dans notre panier sur Amazon. Parce que nous avons lu « toutes les méthodes pour savoir ce qui est en nous » et ce qui permettra à quelqu’un de tomber amoureux de nous, de façon évidente. D’avoir une relation et de la gérer comme un projet. Mais nous passons plus de temps à détailler nos profils Tinder qu’à travailler nos personnalités. Et pourtant, nous ne voulons pas d’une « relation ».

On « parle » entre deux coupures réseaux dans le métro et on text, on Snap et on sext. On chat sur hangout, on prend des pauses cafés et on fait des happy hour –tout ce qui permet d’envisager que c’est un rencard, qu’on se fait séduire ou qu’on vit quelque chose qui nous fait palpiter. On le fait même quand on est « en couple » en se disant qu’on pimente et qu’on ne craint rien. Que ça n’a pas d’importance et qu’on ne ressent rien. Parce que nous ne voulons pas d’une « relation » engagée.

Puis, on continue ces messages privés jusqu’à se retrouver à deux, un peu par hasard, on parle pendant une heure et on retourne à la maison pour continuer à parler sur Facetime. On oublie totalement toute chance d’arriver à une relation In real life, en jouant à ce jeu sans vainqueur. Sa règle ce serait plutôt : lutter pour être celui qui sera le plus détaché ; celui qui sera le moins empathique, le moins émotionnellement disponible. Balayez toute sensibilité. Et tout ce qui fait gagner à ce jeu, rend en fait susceptible d’être surtout seul à la fin.

Parce qu’on ne veut pas travailler pour une relation.

On veut avoir les mains libres. On veut se taquiner sans avoir de conversations sérieuses. Faire LA jolie promesse sans l’engagement réel. Nous voulons être heureux pour toujours, mais nous ne voulons pas faire d’effort, là tout de suite, et abattre tout ce travail qui mène à l’être. La flemme. Nous voulons une vraie connexion à l’autre, tout en gardant les choses superficielles. Nous aspirons à entrer dans cet imaginaire tant rêvé sans se battre pour le rendre réalité.

Nous voulons quelqu’un qui nous tienne la main dans la rue, mais nous ne voulons pas laisser entres ses mains, le pouvoir de nous faire du mal. Nous voulons le laisser franchir la ligne, mais nous ne voulons pas nous ramasser… Nous voulons rester indépendant, debout, droit dans nos bottes. Nous voulons croire dans cette idée de « l’amour », mais nous ne voulons pas tomber réellement amoureux et encore moins continuer à l’être. C’est ringard. Ça existe pas surtout.

On ne veut pas de relations amoureuses, on veut des amis « plus plus » avec des avantages.

Nous voulons les récompenses sans prendre de risques. Les gains sans le pari. On voit où ça nous mène, on laisse traîner. Nous gardons un œil ouvert. Quand les choses deviendront trop proches ou trop réelles, il faudra courir. Fuir. Il y aura toujours d’autres poissons dans la mer. Il y a toujours une autre chance de trouver « l’amour ». De toutes façons, nous ne voulons pas d’une « relation ».
Peut-être plus tard, quand on sera prêt pour tous ces « sacrifices » imaginés. Aujourd’hui c’est trop dur d’être dans une « relation ». Puis quand on l’a troué, c’est souvent trop tard qu’on se dit que c’était ça le bonheur. C’est ce qui est simple en fait. Le bonheur, c’est « d’aimer ce qu’on possède ».

Nous espérons glisser tout droit dans ce bonheur.

En attendant, nous voulons camoufler ce que nous trouvons laid, cacher les imperfections avec un filtre Instagram, et après, choisir un autre épisode en streaming pour ne pas avoir une vraie conversation sur ce qu’on est. Nous aimons l’idée d’aimer quelqu’un, en dépit de ses défauts ; mais nous ne voulons pas quelqu’un d’imparfait.

Nous pensons avoir droit à l’amour.

Pour autant, nous voulons un espace réservé, pas une personne. Nous voulons un corps pour nous réchauffer l’hiver, pas un partenaire. Nous voulons quelqu’un pour dormir à côté de nous. Nous voulons être nécessaire pour quelqu’un et en même temps, rester libre parce qu’on n’a besoin de personne. Bien trop dangereux de s’attacher.

Notre cassette préférée de Disney nous a enseigné l’amour vrai, les âmes sœurs. Sans nous faire envisager aucun effort pour le construire. On se demande alors où elle est cette princesse ? Et le vrai amour facile qui nous a été promis ? C’est ça la vie ?

Alors on discute des règles du jeu, mais personne ne le connaît vraiment. Parce que le problème, avec nous millennials, c’est qu’on ne veut pas de « relations ». Alors qu’à la fin, on a réellement besoin de tout ça et on se comporte vraiment comme ça. A n’en pas douter.

« Rien n’est acquis, pas un seul jour.

 L’histoire se souvient et elle se souviendra que nous vivons à une époque où la haine et la peur semblent plus fortes que tout.

Seule la lumière de certaines morts, de certains penseurs permettent de se souvenir que l’espoir et l’amour tiennent bon.

Et l’amour est l’amour !

On ne peut le tuer ou le balayer. Comblons alors le monde et nos vies d’amour et de dignité. »

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Les balles se perdent dans l’Histoire, les écrits eux restent ! Tombés au champ d’honneur de leur profession… #hommage #‎jesuischarlie‬ ‪#‎liberté‬ ‪#‎fightforyourbeliefs‬

« La connaissance sʼacquiert par lʼexpérience, tout le reste nʼest que de lʼinformation » A.E.

Devenue une véritable communauté reliée dans le monde entier par des aspirations semblables, l’utopique vérité des hackers serait d’atteindre l’ultime liberté par le biais de la technique, en faisant la promotion du partage et de l’entraide. Ces hackers donc, sont qualifiés parfois de dangereux pirates informatiques sans nom, de criminels capables de vider les comptes en banques qui infiltrent les réseaux informatiques des gouvernements et entreprises : tel est le bref résumé souvent entendu d’une infime partie de la réalité.

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Depuis les années 1990, le monde contient l’image du hacker comme un dangereux pirate, pirate de carte bleue notamment. Historiquement, il faut remonter bien plus loin, aux année 1950-1960 au MIT où les hackers voulaient connaître le fonctionnement de « ces machines énormes » avec pour ambition d’en écrire les programmes. Le hacking étant une question d’attitude, certains en ont fait des logiciels, d’autres des machines ou encore des réseaux qui aident des « cyberdissidents », pendant que d’autres montent des projets pour communiquer, comme une accumulation de petites choses où ce qui compte cʼest de faire dans cet espace. Depuis le début, les hackers sont bien dans une démarche de réappropriation permettant de changer les règles dʼun objet pour en proposer une toute autre utilité. Une démarche qui nʼest donc inlassablement pas bien vu de la classe dirigeante qui se doit dʼinstaurer les règles. Cʼest la raison pour laquelle, le hacking a été définit d’anarchique dans un monde de consumérisme. Le hacking n’ayant pas de fins commerciales il nʼest ainsi pas rentable. Pourtant, c’est en s’inscrivant dans ces démarches du partage et de la recherche libre que les hackers ont inventé l’Internet et les systèmes bancaires sécurisés notamment, qui servent au développement de l’économie numérique.

Entre vengeance ciblée pour certains et combat pour la liberté pour d’autres, les « bidouilleurs du Web » doivent donc faire face à des logiques étatiques entrepreneuriales mais conçoivent plus que jamais l’Internet comme un réseau libre, gratuit et ouvert. Calqué sur le crédo libertaire des universitaires et militaires à l’époque de la création du réseau, les premiers hackers se sont réappropriés, ont imaginé et activement participé à la mise en place de l’Internet grand public.

Ni néfaste, ni bon, les hackers sont une partie incontestable de lʼInternet. Plutôt que de chercher à les exterminer, les restreindre ou se servir dʼeux, peut être devrait-on apprendre à faire évoluer notre société en même temps que les pratiques.  lʼInternet et les hackers font partie du pouvoir, ce nʼest pas un pouvoir à lui seul, il fait partie du monde. Comme une intelligence dans un processus mondialisé, cʼest un phénomène en pleine mutation.

La toile comme nouveau pétrole, représente ainsi la ruée vers lʼor des temps modernes. Elle est le point culminant dʼune nouvelle forme de liberté et représente en même temps, un nouveau marché où tout se monétise faisant de cet or digital, une véritable ressource de la mondialisation.

Dans la série ‘découverte de nouveaux clips musicaux’, voici une petite sélection de ce qui se fait de mieux en terme d’imagination et de production musicale. Parce que non, nous ne restons pas sur M6 Music le jeudi de 23h à minuit afin de se rencarder sur les dernières tendances… Il faut que ce soit viral, original, il faut de la déclinaison digitale.

Si ceci peut permettre de rentrer dans une nouvelle air où la musique est mise en avant par autre choses que des fessiers, des billets de dollars et autres clichés sexistes… Nous remercions donc clippeurs, photographes, créatifs (société de production et agences de pub accessoirement), pour cette redécouverte de la musique en action. Nous avons désormais de plus en plus le choix entre du participatif, de l’expérience inédite, des montages à partir de vidéos de surveillances, des caméras cachées ou même parfois des bad buzz mais buzz tout de même…

– En première position, celui de Kanye West. C’est un clip minimaliste, qui emprunte les codes du jeu vidéo et une projection sur les monuments des plus grandes villes du monde de Paris à Sydney en passant pas New York a accompagné sa sortie afin de le faire découvrir différemment.

Le clip c’est par ici : Black Skinhead – Kanye West

– Nous parlions aussi de dérapage en introduction… La technologie mise en place qui permettait aux utilisateurs de Samsung d’avoir accès en exclu à l’album de Jay-Z via une appli mobile gratuite qui a été détourné… Étant indéniablement dans une société de l’appropriation et du partage, certains ont réussi à mettre en ligne cet album et pour tout le monde. Une opé à regretter et un bad buzz pour la marque et le rappeur…

Du coup, nous alimentons la faille, l’album de Jay-Z : Magna Carta Holy Grail – Jay-Z

– Autre expérience, un clip réalisé à partir de caméras de surveillance à Manchester. Un groupe s’est posté devant des caméras de surveillance et selon la réglementation en vigueur, les artistes ont ensuite naturellement demandé un droit de regard à la ville et autres magasins afin de récupérer ces vidéos avant d’en faire un montage et ainsi, leur clip : PaperThe Get out Clause

– Nous parlerons aussi du clip interactif d’ALB, réalisé par l’agence CLM BBDO ou le clip qui permet d’acheter une partie des biens personnels de l’artiste qui apparaissent à l’écran afin de financer son nouvel album : 

– Toujours dans le participatif, pour célébrer les 50 ans et bientôt la fin du pointeur sur ordinateur… Un clip où tous les curseurs sont vus ensemble et enregistrés pour la dernière fois finissant par former un ensemble et des images. Voici une œuvre à la technique et à au développement impressionnants, Kilo by Light Light :

Nous vous conseillons également :

– La caméra caché de Stromaé ivre dans les rues de Bruxelles : 

Orelsan feat. Flynt qui s’immiscent dans les plus grandes scènes du cinéma : 

MTV et sa fête interactive, le lien : MTV – Gif me more 

Gif me more Party

Gif me more Party

Nous partageons tout en délicatesse un morceau de Mike Patton. Un génie découvert depuis le lycée, reconnu et décrit comme un caméléon, parce qu’expérimental dans ses styles vocaux, d’acteur en chansons, créateur de label ou leader de groupe rock, il nous enchante et c’est bien là l’essentiel. Douce mélancolie, il provoque cette envie de flâner dans un parc boisé en pleine après-midi et de sourire. Loin du Macumba et des projecteurs, pas ce qu’on pourrait appeler conventionnel, il est une bien agréable découverte qui fait sens à l’image de ce que l’on raconte ici.

Bon c’est aussi parce que le film The Place Beyond the Pines dont il signe la BO mérite d’être cité. Une histoire d’hommes en somme, de choses laissées en suspens, de dénonciations parfois dont la narration est tout à fait singulière et la réalisation, en retenue. Une expérience visuelle et auditive.

 

Retrouvez sur le Facebook de Magnifination d’autres artistes mis en avant !

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Flora Tristan  (1803 – 1844) ou l’autonomie des femmes grâce au travail.

Flora Tristan. Révolutionnaire ou réformiste ? La question reste ouverte au rythme de son évolution. Le personnage dérange et décourage les tentatives de qualifications simples et définitives. Reconnue tout de même Femme de lettres, Militante sociale et Féministe. L’activiste socialiste n’a pas eu d’éducation mais c’est au travers de ses lectures qu’elle va apprendre et apprendre à écrire. Elle va se fabriquer.

Sa cause principale si l’on peut la résumer, c’est le sort du peuple lié selon elle à l’affranchissement des femmes. Elle est la première à considérer les ouvriers comme une classe sociale à part entière et à inviter les prolétaires français à l’union pour assurer leurs droits, dont le premier est le droit au travail.

« La liberté n’existe réellement que dans la volonté ! »

« Madame la colère », menée par des convictions profondes et qui se désignait en tant que Paria (en marge), optimiste et volontaire. Elle obéira à sa conscience. Des événements tragiques de sa vie, elle tirera sa force et son courage, décidée plus que jamais à ne se donner à aucun maître. Elle fera le choix du célibat militant tant que le divorce ne sera rétabli. En 1816 la Restauration supprime le divorce institué par la convention en 1792. Il ne sera rétabli qu’en 1884. Elle n’aura pas le temps d’en bénéficier.

Elle se disait au service de l’humanité et amie des ouvriers voulant les aider à briser les chaînes de l’exploitation. En exemple de ces femmes jamais représentées qui n’ont compté pour rien dans les sociétés humaines, à se demander même si elles avaient une âme (Aristote). Elles étaient soit hors la loi, soit hors l’église ou hors de la société. Flora Tristan ira même jusqu’à dire que les sages ont porté un jugement non moins terrible sur une autre race de l’humanité, les prolétaires.

« Là où l’absence de liberté se fait sentir, le bonheur ne saurait exister »

Elle quittera le domicile conjugal et le tyran de sa liberté  en se plaçant dans une situation très difficile et passible d’emprisonnement. Mais c’est pour retrouver sa liberté qu’elle fuira notamment au Pérou, Terre natale de son père et en Angleterre pour y faire un reportage de dénonciation de la situation des femmes ouvrières et des ouvriers.

Elle parlera d’affranchir les dernières esclaves en honorant les pères de l’œuvre de la déclaration des droits de l’homme dont il restait celle de la libération des ouvriers et des femmes à accomplir. Le féminise est donc le produit de son temps mais on peut véritablement individualiser Flora parce qu’elle se défendait d’appartenir à aucune école de réformateurs existantes.

Flora Tristan avait nombre de partis pris et a notamment adressée plusieurs pétitions, dont l’une en 1837 aux députés pour demander le rétablissement du divorce. L’année suivante elle en adressera une autre pour réclamer l’abolition de la peine de mort.

« De la vérité dans les mœurs et la franchise deviendrait de l’habileté »

Intelligente, elle voyait juste. Nous pouvons la considérer comme avant-gardiste. Lorsqu’elle explique ce qu’elle va faire dans le cours de sa narration et toutes les pensées qu’elle a notamment en introduction de la publicité à l’époque : « Ce serait étrangement méconnaitre la grande utilité morale de la publicité que de vouloir la restreindre aux actes des fonctionnaires de l’État. Les mœurs exercent une influence constante sur l’organisation sociale, il est évident que le but de la publicité serait manqué si les actions privées en étaient affranchies. Il n’y aurait plus d’hypocrisie, de déloyauté, de perfidie, de trahison. Ce serait la récompense de la vertu ». Elle fera alors imprimer des tracts qu’elle distribuera.

Flora parlait parfois devant une trentaine d’hommes pour expliquer ses idées sur l’Union Ouvrière qui comprenait le droit au travail, l’éducation, la santé et les conditions décentes d’existence. Elle ne cessera donc de dire que l’union fait la force afin de lutter contre la faiblesse de l’isolement.

Sa vie vous l’aurez compris a donc été courte et compliquée. C’était une personne émérite et éclairée, force de proposition. Elle se disait révolté des conditions misérables du peuple. Elle œuvrait pour une Révolution Pacifique. Flora Tristan représente le féminisme originel qu’elle a défendu au prix de sa vie. Figure éternelle qui redonne le courage qui nous manque parfois.

indexHommage à Flora Tristan, aventurière aux prémices du féminisme et la grand-mère du peintre Paul Gauguin.

– Elle tiendra un journal de voyage et c’est de la qu’elle sortira tous ses livres :

Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères

Pérégrinations d’une Paria

Promenades dans Londres

L’Union Ouvrière

– Sans oublier :

Le Paradis – Un peu plus loin de Mario Vargas Llosa Prix nobel de littérature 2010

Ca va les clichés ?

Quelques jours après les élections, blogs, articles et commentaires ne cessent d’alimenter la toile. L’heure de la pause s’impose ! Pendant cette campagne, jamais l’enseignement n’était autant intervenu dans le débat. Nous nous concentrerons sur cette actualité (bien plus captivante que les illusions d’une morale peu élevée) qui concerne des milliers d’angoissés, les étudiants en période d’inscriptions.

Le constat n’est pas bien encourageant. La belle instruction Publique de Jules Ferry n’est plus. Aujourd’hui, on fonctionne au rendement, à la compétition. D’une part parce que la sélection des candidats se base uniquement sur dossier pour bon nombre de formations, avec les éléments subjectifs que cela peut comporter (comme la profession des parents…) et d’autre part, parce que nous faisons face à la restriction des places dans ces classes pourtant publiques. Tout cela finissant par provoquer ce sentiment amer que nos propres formations ne laissent pas toujours le choix de son devenir. Ce n’est pas tout à fait la voie de l’enseignement en France de notre point de vue.

En Islande, il n’y a pas que des volcans…

Il est intéressant de comparer notre système scolaire et démocratique avec celui d’autres pays. Nous prendrons un exemple du nord, au large de l’Europe dans l’océan Atlantique, l’Islande. Peuplée par 300.000 habitants tous alphabétisés et parlant jusqu’à trois langues en entrant au Lycée, son système éducatif est fort et doté d’une ouverture d’esprit quant aux cours variés qui permettent une connaissance à différents niveaux. Ces islandais écolos, libéraux, qui se baignent dans des sources chaudes sont dotés d’une stratégie économique solide qui leur a valu en 2007, d’être en première position en terme de développement humain, avec un PIB/hab de plus de 40.000 $.

Puis Krach, la crise ! Ses trois grandes banques font faillites, l’état les nationalise et indemnise les déposants Islandais mais pas ceux de Grande Bretagne et des Pays-Bas. Résultat, ces deux pays indemnisent eux-mêmes leurs épargnants et envoient la facture au gouvernement islandais. En version simplifiée, le pays sera endetté de presque 3 milliards de dollars. Mise a part ces faits affligeants d’un pays à priori en bonne santé, c’est la force d’une collaboration qui le fait rayonner aujourd’hui par la manière dont il s’est relevé, uni.

En janvier 2009, une foule de personnes assiège le Parlement. A raison valable puisqu’ils risquent de perdre travail et maison. La droite est destituée, remplacée par un gouvernement de gauche. Les Islandais renverront plus tard ce nouveau gouvernement suite au refus du référendum qui consistait à taxer les habitants pour rembourser la dette. Novembre 2010, élection d’une assemblée constituante. N’importe qui a pu se présenter. Plus de 520 candidats proposent programmes et solutions. Un comité constitutionnel a été officiellement institué le 6 avril 2011 et a proposé fin juillet un texte de 114 articles, « proposition pour une nouvelle constitution pour la République d’Islande ». ll s’agit de la démocratie, c’est la preuve que certains systèmes, même bon, ont besoin d’être revisé.

Ustensiles de cuisine utilisés comme percussion qualifiant ce mouvement de ‘Revolution des casseroles’

Le chemin d’une école sans préjugés  !

Pour en revenir à la bataille de l’enseignement dont il est question ici, l’esprit de Mai 68′ pourtant très présent dans l’Education Nationale (par ceux qui l’ont vécu et les jeunes qui l’idéalisent) font malgré tout dire à certains que non, l’école française n’est pas l’école de la compétition puisqu’il suffit d’avoir les résultats demandés.

Alors pourquoi aujourd’hui encore, 30 % des enfants partent à l’école angoissés ? Pourquoi cinq fois moins d’enfants d’ouvriers ont un niveau bac +4 par rapport à ceux des cadres ? Pourquoi 73 % des élèves des quartiers populaires n’aiment pas trop, voire pas du tout aller à l’école ?

Notre population pourtant vieillit et ne pourra pas se passer d’une jeunesse éduquée. Notre société pourtant ne pourra pas évoluer et se tenir debout avec un système éducatif obsolète. Notre République pourtant n’a pas le droit de laisser les siens sur le bord de la route parce qu’en théorie peu importe d’où nous venons, face à l’importance de savoir où nous allons. L’enseignement forme des personnes capables d’élaborer des solutions réalistes, visant à relever les défis de la sortie de crise et chaque talent, ayant pu trouver sa voie grace au libre accès et aux savoirs des formations françaises, représente l’un des facteurs clef de la compétitivité.

Plus besoin de tergiverser, il faut en finir avec le mensonge du simple résultat. Le développement d’un étudiant va plus loin, il n’est pas rationnel et ne se fait pas de manière identique. Cette compétition acharnée provoque la sortie du système scolaire de nombreux jeunes restant sans diplôme. La compétition peut pourtant être seine, motivante, si on la mesure et non écrasante, elle pourrait plutôt nous faire atteindre enfin une école de la coopération ou tout le monde a sa chance. Ce sont des points essentiels que nous ne pouvons négliger.

Commençons peut être par signer le Pacte contre l’échec scolaire pour nous montrer unis et concernés (un peu plus que par nous-même…). La France pleure des larmes d’échec, elle a besoin de soutien.

A chaque élection présidentielle, nous recommençons tout depuis le début. Nous rembobinons les idées et les pratiques de la propagande moderne, nous nous inspirons vaguement de nos voisins à l’étranger et des inconnus soudainement apparaissent. Sous l’allure de Président de micro-partis, ces élus ignorés dans la course à l’Elysée font néanmoins du bruit et surtout le bonheur de l’actu, des humoristes et chroniqueurs politiques. En 2012… Ce sera le buzz « Cheminade ». Ce dernier (à la tete si sympathique ci-dessous que l’on ne reconnait évidemment pas) a empoché les 500 votes requis avant même que des candidats plus établis, dont tout de même deux ministres, ne réussissent à en atteindre la moitié. Nous tairons ainsi leurs noms pour ne pas pallier au lynchage médiatique et tenterons de tourner ‘Lapage’ sans ‘Vilipender’…

Pourtant autours de ces élégances morales, l’enracinement de la République persiste. La France est presque sans arrêt en « guerre ». Nous ne cessons toujours pas de faire face à l’agressivité de la compétition et oublions même parfois, quel est le véritable combat d’une éléction présidentielle. Nous ne voulions pas d’une campagne de charme et de lapidation mais une campagne efficace pour imaginer et croire que notre pays peut garder la tête hors de l’eau. Pourtant, nous faisons plutôt face à la crise de la théorie et de la politique. Encore…

Cette année donc surprise (on ne s’y attendait pas!), il n’y aura pas d’enthousiasme excessif de la part de la population. La gauche et la droite se déchaînent contre elles-mêmes laissant les électeurs dans l’impasse. Ce n’est plus la campagne d’un personnage politique qui lutte pour des idées mais la mise à mort d’un parti. On confond élections et révolution sans n’y pouvoir rien faire. Les débats se cristallisaient et nous laissent face au néant du choix. Nous sommes ainsi finalement devant l’histoire que nous avons tenté d’oublier. Notre histoire politique, parsemée de créations de partis politiques et de scissions.

Et à chaque étape de grande crise que nous traversons, la confiance est sans cesse évoquée dans les marchés, les États, avec ce besoin de rétablir la  « vérité ». Pour autant, personne ne nous met en garde contre les abus de la notion de confiance. Celle-ci apparaît trompeusement comme un saint Graal qui ne permet ni de tout comprendre, ni de tout régler. Comme il y a de bonnes et de mauvaises idées, il y en a de bons et de mauvais usages.

La mobilisation et la recherche d’informations deviennent alors essentielles. Surtout lorsque les chiffres scandaleux de la non-participation apparaissent. Nous citerons l’exemple des 32 % d’électeurs qui prétendent avoir bien mieux à faire le 22 avril. Traditionnellement l’abstention est souvent liée aux jeunes qui ne mesurent pas toute l’importance de se déplacer jusqu’ aux urnes. Mais de cette manière, ce qu’ils n’admettent pas, c’est que ne pas aller voter c’est comme trainer dans la boue nous-même nos propres parents, nos grands-parents et tous ceux qui se sont battus pour mettre fin à la folie d’une dictature, à la Monarchie absolue et sa prétendue divinité qui quelle qu’elle soit, peut définir seule d’un élu par droit« divin ». Mais, comme nous l’avons déjà constaté par le passé avec Edouard Balladur, les sondages eux-mêmes ne peuvent prédire véritablement l’issue de notre avenir. Par contre, notre bon vieux manque de connaissance en grande partie du aux siestes des vendredis après-midi en cours d’éducation civique lui, a fini par influencer l’histoire sans que l’on s’en rende vraiment compte…

Alors ne soyons pas l’âme de la Terreur, soyons les chefs de la résistance française de notre guerre moderne en allant voter pour tenter de faire face à l’inconscient collectif. Rien n’est joué. Tout est possible.

Définitivement empreins de Folk vous l’aurez compris… Aujourd’hui nous prendrons le temps de nous arrêter sur un artiste faisant résolument partie de cette communauté, Sufjan Stevens.

Artiste complet, auteur-compositeur-interprète, musicien de plus de 6 différents instruments allant de la batterie au banjo, Stevens surf sur la notoriété avec sérénité, la même qui d’ailleurs se retrouve dans ses chansons. New-yorkais, habitant désormais Brooklyn, où il s’occupe de son propre label de musique Asthmatic Kitty records, Stevens nous propose des musiques à fleur de peau.

Son premier album faisant partie d’un grand projet ayant pour vocation de dédier un disque à chacun des États-Unis d’Amérique, portera le nom de ses origines. Michigan donc sera le premier de la liste. Ses compositions font passer un message de foi, d’amour et souvent de chagrin. Réputé pour la symphonie de ses musiques, la Brooklyn Academy of Musique lui demandera même de créer une Symphonie en l’hommage à la tristement célèbre autoroute de New York. Place à un bouleversement auditif qui vous mettra peut être même vous aussi, dans tous vos États…